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Les réformateurs et la langue hébreu

Depuis le commencement ...

Les réformateurs et la langue hébreu

il y a eu plusieurs réformateurs chrétiens qui ont défendu un retour au texte hébraïque pour l’étude de la Bible, en particulier pendant la période de la Réforme protestante du XVIe siècle. Voici quelques exemples :

Johannes Reuchlin (1455-1522) était un humaniste allemand et un spécialiste de l’hébreu. Il a plaidé en faveur de l’étude de la langue hébraïque comme moyen de comprendre le texte biblique dans son contexte original et de mieux comprendre la pensée juive. Reuchlin a également écrit des ouvrages sur la grammaire hébraïque et a traduit plusieurs textes hébreux en latin.

Philipp Melanchthon (1497-1560) était un théologien allemand et un ami de Martin Luther. Il a également étudié l’hébreu et a souligné l’importance de comprendre la langue hébraïque pour l’étude de la Bible. Melanchthon a travaillé sur des traductions de la Bible en allemand et a utilisé ses connaissances en hébreu pour aider à clarifier certains passages difficiles.

John Calvin (1509-1564) était un théologien français qui a été influencé par la pensée de Luther. Bien qu’il n’ait pas étudié l’hébreu lui-même, Calvin a reconnu l’importance de la langue hébraïque pour comprendre la Bible et a encouragé les autres à l’étudier. Dans son commentaire sur les Psaumes, Calvin a écrit : “La véritable compréhension de la Parole de Dieu exige que nous remontions à la langue originale dans laquelle elle a été écrite”.

Hugo Grotius at the age of sixteen.*oil on panel.*31 cm diameter.*signed b.l.: Jo a Ravesteyn Pinxit Aº 1599.*inscribed b.c.: Hugo de Groot.*inscribed c.r.: Æta.mea 16

Hugo Grotius (1583-1645) était un juriste et théologien hollandais qui a étudié l’hébreu et a écrit plusieurs ouvrages sur la Bible. Il a soutenu que la compréhension du contexte historique et culturel de l’Ancien Testament était essentielle pour comprendre le sens des écrits bibliques. Grotius a également plaidé en faveur de l’étude de l’hébreu pour mieux comprendre les doctrines chrétiennes et pour résoudre les différences entre les différentes traditions chrétiennes.

Selon Frédéric Rognon, professeur de philosophie des religions à la Faculté de Théologie protestante de l’université de Strasbourg “L’objectif principal est de pouvoir lire le texte biblique dans sa langue d’origine pour éviter de dépendre des choix théologiques des traducteurs” D’après lui, il faut se souvenir que c’était déjà la volonté des réformateurs, tel que Martin Luther ou Jean Calvin, de retourner aux textes originaux, ajoute Frédéric Rognon. La lecture de la Bible en hébreu ou en grec ouvre des quantités d’horizons, car certains termes ont plusieurs sens qui ne passent pas en français. C’est une grande ouverture. Lorsqu’on lit un texte littéraire traduit, on perd des éléments du texte original. Pour la Bible, bien sûr qu’il existe plusieurs traductions qui ont permis d’éviter les malentendus et contresens. En repartant aux textes d’origine, on comprend mieux l’intention de l’auteur au départ. On ne se laisse pas influencer par une traduction qui a infléchit dans un sens ou dans un autre.